La journée sans voiture ce fut génial! D’abord l’air qu’on respirait contenait à nouveau des parfums naturels (fleurs, arbre, mousse, senteurs nouvelles et fraîches,…). Or, cet air pollué que nous respirons 364 jours sur 365 est bien à l’origine de nombreuses maladies telles les problèmes cardiaques, toux, asthme… 70% de la pollution que nous respirons vient de la circulation qui est très importantes sur nos grands axes (chaussée de Gand, chaussée de Ninove, etc…). Une politique de mobilité plus douce réduirait tous ces risques. Ensuite, ces vastes étendues goudronnées libres donnaient l’impression de vacances dans un petit village, avant que la foule de piétons de vélos et de tricycles viennent se réapproprier l’espace public. Belle journée en vérité! Et le soleil était franchement de la partie. Dans les quartiers du vieux Molenbeek, cela grouillait de gens et de fêtes plus chouettes les unes que les autres: je me suis baladé au quartier maritime et franchement, quelle ambiance! La culture remplaçant la voiture, c’est quand même tout autre chose! Enfin, je n’ai pas manqué la sculpture collective (voir photo) installée à eux pas de la station Comte de Flandres. C’était tout un programme politique en condensé: bâtir ensemble, même si cela est ardu, c’est mieux que d’être assigné à consommer, qui des boulots de « mandaï », qui de la nourriture industrielle trafiquée aux OGM, qui la solitude et l’abandon.
Archives Mensuelles: septembre 2012
Molenbeek underground
Molenbeek c’est aussi 6 stations de métro (Gare de l’Ouest, Beekant, Osseghem, Etangs Noirs, Comte de Flandres, Ribaucourt)! C’est le domaine exclusif de la STIB et de ses portillons automatiques qui chantent lorsqu’ils sont paralysés! Mais bon, tant qu’elles ne sont pas privatisées à 100% (ne parlons pas de malheur), c’est aussi un peu à nous, citoyens, qu’elles appartiennent!
Le métro à Molenbeek-Saint-Jean, est un endroit de passage, la seule « permanence nomade » où l’on retrouve aussi bien les caches secrètes pour mille petits objets, le coin de prière pour le sans papiers, les pensées qui s’envolent par les fenêtres des voitures surchauffées, les musiciens clandestins rivalisant de tactique pour pouvoir survivre de leur art, les demandeurs de petites pièces, les travailleurs over crevés qui s’endorment et passent les terminus un peu plus loin sans s’en rendre compte, les « rois du mollets » qui défient les saboteurs d’escalators peu soucieux des femmes, des vieillards, des handicapés et des enfants. Sans parler des volutes de fumées à l’odeur de « pneus brûlés ». Mais bon, ceci n’est pas une raison pour ne rouler qu’en voiture!
Allez citoyens! Roulez donc sous le coeur de Molenbeek: sous terre, les esprits des anciens maîtres des Etangs Noirs, qui laissent transpirer la moiteur des marais d’antan, vous feront peut-être bon accueil?